août 09

Le marché de l’assurance dépendance en France

Dans une récente étude, l’IRDES (institut de recherche sur la santé) explique pourquoi le marché de l’assurance dépendance privée est peu développé en France.

L’institut évoque principalement une faible attractivité de l’offre et une réticence des assurés français à franchir le pas de la souscription d’une garantie assurance dépendance.

Le premier frein identifié est le prix des contrats d’assurance dépendance, qui en l’échange d’une cotisation dépendance relativement élevée, ne garantissent que des risques partiels (dépendance totale ou dépendance partielle sont pourtant souvent proposées par les compagnies d’assurance et institutions de prévoyance distribuant des contrats dépendance).

Le public consacre plus de 24 milliards € à la dépendance, ce qui représente selon le rapport Fragonard environ 3/4 du financement de la perte d’autonomie. Il manque donc 10 Milliards d’euros.

Plus de 5 millions de français sont souscripteurs d’une assurance dépendance, signées auprès d’une mutuelle santé, d’une société d’assurance ou d’une IP. 40% de ces personnes sont cependant insuffisamment couvertes pour le risque dépendance.

Plusieurs types de produits d’assurance dépendance existent :

  • les contrats proposés par les mutuelles, dont le risque principal du contrat est cependant la santé. La rente dépendance moyenne est d’une centaine d’euros par mois pour une dépendance lourde (niveau GIR 1 et GIR 2 de la grille AGGIR)
  • les garanties viagères, dont la cotisation dépendance moyenne est de 30 euros mensuels, pour une rente dépendance moyenne de près de 600€ par mois. Cette cotisation augmente cependant fortement avec l’âge de l’assuré. Mieux vaut donc souscrire une assurance dépendance à partir de 50 ans.

A cela s’ajoute d’autres facteurs conjoncturels expliquant la frilosité du marché de l’assurance dépendance : les assureurs ne connaissant que très peu ce risque de perte d’autonomie, les cotisations dépendance sont fortes.

Par ailleurs, les assurés français surestiment les aides publiques auxquelles ils pourraient avoir droit en cas de dépendance avérée. Et on ne pense pas toujours à la dépendance.

L’IRDES indique que l’assurance dépendance obligatoire (ce qui semble rejetée par les hommes politiques du gouvernement, privée ou publique (par le prélèvement d’une cotisation dépendance obligatoire) est une alternative crédible au financement de la dépendance.

La revue de littérature de l’IRDES est accessible en ligne à l’adresse : http://www.irdes.fr/EspaceRecherche/Qes2013.html

«

»

Répondre à Anonyme Annuler la réponse.

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Vous pouvez utiliser les balises HTML suivantes : <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <strike> <strong>